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Logique et paradoxe

Logique et paradoxe

2 minutes
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26 janvier 2011

Question : Certaines personnes affirment que la logique n'est pas valable, car à un moment donné elle s'effondre, c'est-à-dire que la loi du milieu exclu ne se vérifie pas dans les cas d'autoréférence. (Par exemple : Cette affirmation est fausse... que vous soyez d'accord ou non, l'affirmation est à la fois vraie et fausse). Quelle est la position de l'Objectivisme à ce sujet ?

Mon argument dans la discussion était le suivant : La vérité correspond à la réalité. Faux signifie contredire la réalité. Mais l'affirmation n'a aucune relation avec la réalité, puisqu'elle n'est pas une identification de la réalité (puisque lorsque vous commencez à faire l'affirmation, elle n'existe pas encore, et il n'y a donc rien à identifier). Elle est donc arbitraire, ne peut être traitée logiquement et doit être rejetée.

Réponse : Votre argument est correct. Mais je vais développer un peu pour clarifier le point de vue objectiviste.

L'objectivisme considère que la logique repose sur l'axiome métaphysique de l'identité. Les trois canons fondamentaux de la logique sont l'identité (A est A), la non-contradiction (A n'est pas non-A) et la loi du milieu exclu (X est soit A, soit non-A). Mais tous ces canons découlent du fait axiomatique qu'Ayn Rand a appelé "identité", à savoir que quoi qu'une chose soit, elle est cette chose. Notre grand défi dans la formation de la connaissance est de connaître l'identité des choses : ce qu'elles sont. La logique est le moyen par lequel nous pouvons y parvenir. C'est pourquoi Ayn Rand a appelé la logique "l'art de l'identification non contradictoire". La base de la logique n'est donc pas une construction humaine arbitraire, mais, bien qu'elle soit sans aucun doute humaine, elle repose entièrement sur la réalité.

L'énigme que vous mentionnez ("Cette affirmation est fausse") n'est pertinente que pour comprendre la logique dans son contexte. Tout d'abord, les canons de la logique s'appliquent à la pensée conceptuelle humaine. Nous formulons des idées conceptuelles, des croyances et des affirmations sous forme de propositions : des conjonctions de concepts qui attribuent de manière significative une identité à un existant. Nous exprimons les propositions sous forme de phrases et d'énoncés, mais une phrase est définie par sa structure grammaticale et les classes de mots qu'elle emploie. Cependant, le sens ne se limite pas à la grammaire. Ainsi, il existe des phrases avec un verbe et un nom qui n'expriment pas de sens.

"Cette affirmation est fausse" est une affirmation arbitraire (c'est-à-dire dénuée de sens), bien que spécieuse, car elle attribue l'identité "faux" à un existant qui n'a pas besoin de posséder la vérité ou la fausseté. La vérité et la fausseté sont des caractéristiques des propositions et indiquent si la proposition correspond à la réalité. La phrase "cet énoncé est faux" ne se réfère cependant pas à une proposition. On pourrait tout aussi bien dire quelque chose comme "Jim a une fréquence élevée" (la fréquence étant une caractéristique des ondes, et non des humains), et cela aurait autant de sens. L'identité attribuée n'est pas appropriée à l'existant. Il se trouve que "cet énoncé" n'est pas le type d'énoncé qui exprime une proposition significative.

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